L’hosta est une plante d’ombre qui ne manque pas de panache pour illuminer les recoins du jardin privés de lumière. Facile à cultiver, elle n’est cependant pas évidente à défendre de l’appétit vorace des limaces. Un bien pour un mal ?
Avec leur beau feuillage clair ou panaché, les hostas sont des valeurs sûres pour le jardinier qui souhaite égayer un recoin trop ombragé. De la même manière, et pour la même raison, il égaiera du coup la population de limaces et d’escargots présente dans les parages. Car si cette famille de plantes aux feuilles grasses et belles fait merveilles pour éclaircir les sous-bois elle est aussi un met de choix qui ne manque jamais d’attirer à lui tous les plus fins gourmets gastéropodes. Qu’on se le dise, planter un hosta, c’est déclarer la guerre aux limaces.
Les hostas, aussi appelés funkias, sont des plantes vivaces de la famille des liliacées, de 35 à 90 cm de hauteur, regroupant une vingtaine d’espèces et de très nombreux cultivars. Particulièrement adaptés à l’ombre ou à la mi-ombre, ils sont très utilisés pour éclaircir les sous-bois avec leur feuillage lumineux aux formes, aux couleurs, aux textures et aux dimensions très variées. Vert clair ou foncé, virant sur le bleu, panachées de blanc, liserées de jaunes, les feuilles, souvent nervurées et toujours très luxuriantes, offrent un spectacle éclatant qui contraste fortement avec leur environnement obscur. Et quand la lumière peut suffisamment s’immiscer jusqu’à eux, les hostas arborent de juin à septembre une élégante floraison de clochettes bleues, mauves ou blanches sur une longue hampe. Enfin, à l’automne, le feuillage s’empourpre joliment avant de disparaitre pendant l’hiver.
Les hostas se contentent d’un sol ordinaire, dès lors qu’il reste suffisamment frais, humide et humifère, ce qui est généralement le cas dans les sous-bois. En pot ou en pleine terre, leur culture est aisée et ne requiert aucun soin particulier si ce n’est une surveillance de l’arrosage pendant les grosses chaleurs. Portés par un solide système racinaire rhizomateux, leur croissance est rapide quand ils se sentent à leur aise. Ils peuvent alors se propager lentement jusqu’à former de vastes parterres en couvre-sol hauts ou bas. Associés aux bergenias, aux rodgersias ou aux darmeras, ils sont en terrains ombragés neutres ou calcaire, une alternative aux plantes acidophiles (rhododendrons, azalées, camélias…) peu adaptées et qui nécessite la création de fosse à terre de bruyère.
C’est le feuillage charnu des hostas qui attire irrépressiblement à lui les gastéropodes, déjà très intéressés par l’humidité et la fraicheur ambiante de l’ombre, et c’est toujours un déchirement de constater les dégâts de tous ces visqueux voraces sur leurs feuilles délicates. La lutte contre ces ennemis désormais intimes doit s’organiser efficacement et toutes les techniques de lutte classiques sont bonnes à essayer. Un paillis d’aiguilles de pin au pied des plantes est un bon début pour les tenir un peu à distance, tout en préservant le sol frais et humifère. Puis, selon son tempérament guerrier, libre à chacun d’ajouter à son arsenal des mini-barrières en fils de cuivre, des bandes de cendres ou de fin graviers, des pièges à bière, des granulés de Ferramol ou tout simplement de partir à la chasse à la limace à la tombée de la nuit. Bon safari…
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L’hosta « patriot » est très représentatif des cultivars ayant développé un feuillage panaché dont la luminosité détonne dans les sous-bois. Ses feuilles vert clair, moyennement nervurées pour l’espèce, sont liserées de blanc de manière irrégulière, presque désinvolte, ce qui lui confère une grande élégance. A la plantation, comptez environ 4 pieds au mètre carré pour une taille adulte de 60 cm et des fleurs bleues.
Hosta « patriot » en pot de 9 cm de diamètre – Pépinière Lepage – lepage-vivaces.com