Les erreurs à ne pas commettre au jardin - Planter des bambous sans barrière anti-rhizomes

Mr et Mme J. sont des passionnés d’Asie. Ils ont transformé un petit coin de leur terrain en très beau jardin zen avec niwakis, petit pont de bois sur fausse rivière minérale et bien-sûr, bambous d’usage. Hélas, ils n’ont pas prévu, avant la plantation de ces derniers, la pose de barrières anti-ryzhomes. Erreur fatale !

 

Le bambou, un esprit conquérant

Le bambou est une plante qui se propage grâce à ses solides racines traçantes. Capable de de s’immiscer entre les pierres ou de passer sous les fondations d’un mur c’est un infatigable conquérant. Chez Mr et Mme Jod. les bambous, à l’origine confinés à l’arrière-plan d’un recoin du jardin ont en quelques années envahi les massif environnants, mais également, et c’est plus grave, le jardin du voisin en passant sous le mur de clôture.

 

Ce qu’il fallait faire

A la plantation du bambou, ils auraient pu opter pour une espèce non traçante, de type Fargesia, qui, avec sa motte cespiteuse , n’est pas envahissante. Cependant son aspect général, avec un port buissonnant et des tiges frêles, plus proches du jonc ou du roseau, n’est pas tout à fait semblable aux canons du bambou classique. Pour créer une véritable bambouseraie, ils ont préféré, à raison, se tourner vers les variétés de type Phyllostachis. Mais celles-ci doivent impérativement être circonscrites à leur massif. Pour ce faire, on creuse tout autour de la zone une tranchée de 60 cm de profondeur, dans laquelle on installe une barrière anti-rhyzome en PVC semi-rigide, en prenant soin de ne laisser aucun jour entre les panneaux. Proscrivez absolument le géotextile qui finit toujours par se faire transpercer.

 

Ce qu’il va falloir faire

Supprimer les rhyzomes de bambou envahissant est une lutte de plusieurs mois, voire même d’années. Il faut creuser suffisamment profond (60 cm !) pour aller chercher les racines les plus enterrées, et les dégager suffisamment pour pouvoir les arracher dans leur intégralité. Car le moindre bout restant en terre repartira de plus belle. Le tout bien-sûr, sans abimer les plantes occupant les massifs envahis. Défi !

 

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