La plupart de mes courgettes émettent des petits fruits qui ne grossissent pas, jaunissent et finissent par pourrir. Que se passe-t-il ?
La courgette produit des fleurs mâles et des fleurs femelles sur le même pied. Faciles à distinguer, les fleurs mâles sont situées à l’extrémité de petites tiges, tandis que les femelles s’insèrent au bout des fruits juvéniles. Si le pollen de la fleur mâle n’est pas mis en contact avec la fleur femelle, elle n’est pas pollinisée, et les jeunes fruits avortent avant de mourir. La nature étant bien faite, les insectes butineurs se chargent généralement de cette fécondation.
Pour que la pollinisation ait lieu, il faut donc qu’une fleur mâle soit ouverte en même temps qu’une fleur femelle et que, dans ce laps de temps qui peut être parfois très court (quelques matinées seulement), un insecte butineur soit allé déposer le pollen de l’une sur l’organe sexuel de l’autre. Mais il arrive fréquemment que par manque d’insectes butineurs dans le jardin, la fécondation n’ait pas lieu. Notez également qu’en cas de grand vent ou de pluie, les insectes ne volent pas. Quelques jours de mauvais temps peuvent donc suffire à empêcher la fécondation des fruits.
Il ne faut pas hésiter, lorsque l’on constate que les premiers fruits ne se développent pas, à prendre le taureau par les cornes et assurer la pollinisation manuellement. Pour ce faire, on cueille une fleur mâle que l’on débarrasse de ses pétales, puis on vient frotter son anthère (le cœur de la fleur) sur le stigmate de la fleur femelle pour y déposer le pollen.
Pour vous éviter ce travail méticuleux, il est important de favoriser la présence d’insectes butineurs en installant dans ou autour du potager, des fleurs mellifères (cosmos, phacélies, soucis, bourraches...). Un peu plus loin, on peut planter des arbustes à floraison estivale (buddleia, althéa, lavatère…). Bien entendu, dans le même temps, la restriction des produits insecticides est vivement conseillée…
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