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Gaura et pérovskia, deux vivaces à marier pour des très longues floraisons d'été

Haute en taille et en couleurs, l’association du gaura et du perovskia fait merveille, offrant, du début de l’été jusqu’aux premières gelées, une floraison longue et généreuse. Un couple de légende, fait pour durer !

Il était une fois, deux plantes vivaces à port buissonnant dont la floraison longue et colorée se complétait à merveille. Hélas, elles n’en savaient rien car elles vivaient très loin l’une de l’autre, sur deux continents différents. Mais un beau jour, ou peut-être une nuit, des botanistes européens passionnés les découvrirent et les ramenèrent de leurs voyages aux longs cours. Et c’est ainsi qu’on put enfin les marier dans nos jardin, pour le meilleur, jamais pour le pire. Elles y vécurent heureuses et eurent ensemble beaucoup de fleurs colorées, de la fin du printemps jusqu’aux gelées.

Gaura et Pérovskia, se ressemblent et s'assemblent

Les gauras et les perovskias sont des plantes vivaces au port buissonnant dont les fleurs se dressent sur de longues hampes érigées. Les parties aériennes disparaissent en hiver, mais repartent de la souche au printemps, en s’élargissant d’année en année jusqu’à dépasser 60 cm de large à leur base et former une touffe de plus d’un mètre de diamètre dans la partie supérieure, pour autant de haut. Elles ont un port similaire aux grandes herbacées avec qui elles partagent la caractéristique d’onduler au moindre souffle d’air. Ce sont des plantes très en vogue dans les jardins naturels où leur feuillage peut rester en place tout l’hiver si l’on aime le style graphique de leurs hampes fanées. Elles apprécient toutes les deux un emplacement ensoleillé, et supportent les sols pauvres tant qu’ils sont bien drainés, ainsi que les embruns. Ce sont toutes deux des plantes mellifères très attractives pour les insectes.

Le fin et élégant gaura

C’est principalement l’espèce Gaura lindheimeri que l’on cultive dans nos jardins. Originaire du sud-ouest des Etats-Unis, où il faut découvert à la fin du XIXème siècle dans le Texas, on dénombre environ une dizaine de variétés. Elles ont toutes un feuillage effilé, vert ou rougeoyant, découpé en dent de scie, ainsi que des fleurs délicates groupées en épi au bout d’une longue hampe florale. Celles-ci se déclinent en blanc, pur à rosé, ou rose, clair à fuchsia. La floraison apparait dès le mois de mai pour ne s’arrêter qu’aux premières gelées.

Le robuste perovskia

Le Perovskia atriplicifolia, (alias sauge russe ou d’Afghanistan) a quant à lui forgé son caractère d’acier sous le rigoureux climat continental d’Asie Mineure. Résistant à la sécheresse, au froid (-20°c) et aux sols pauvres, il s’adapte aux parties les moins accueillantes du jardin. Sa touffe vigoureuse, qui se lignifie fortement en fin de saison, produit un feuillage dentelé, odorant et fourni d’où émergent des fleurs bleu-violet dont la couleur rappelle la lavande. Elles apparaissent au mois de juin et se renouvellent jusqu’en novembre.

Associer gaura et pérovskia

A la plantation, associez les plantes en les séparant d’un mètre, afin qu’à terme, les touffes se frôlent mais ne se gênent pas. Mais vous pouvez aussi regrouper les espèces par groupes plus denses pour former de gros bosquets et jouer sur les effets de masse et de couleur. Selon vos goûts, rabattez les touffes fanées en fin d’automne après la fanaison ou au début du printemps, avant le départ de la végétation. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à couper le tout à seulement une dizaine de centimètres au-dessus du sol.

Gaura et perovskia : le point de vue provençal

Voilà une association de culture ornementale très adaptée au climat provençal, supportant très bien les sols calcaires, pauvres et secs. Prévoyez quand même un arrosage régulier pendant la première année, avant d'éventuellement chercher à vous en passer. Des deux, ce sont les gauras qui auront plus de mal la sécheresse. Tant que vous pouvez apporter un peu d'eau, faites-le (une fois par semaine en été) car les floraison seront nettement plus belles et abondantes.

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