ABC du jardinage bio - M comme ... Mycorhizes

Un des objectifs majeurs du jardinier bio doit être de maintenir sa terre riche en matière organique afin d’entretenir un sol vivant. Il favorisera ainsi le développement de ses plantes, notamment grâce aux mycorhizes.

 

Mycorhizes, la symbiose en sous-sol

Du grec « mycos », (champignon), et « rhiza », (racine), la mycorhize est un processus symbiotique entre les racines d’une plantes et des champignons microscopiques du sol. Dans les jardins, on observe principalement des mycorhizes arbusculaires, qui entourent les racines de leurs minuscules filaments pour interagir avec elles, parfois jusqu’au sein même de leurs cellules végétales. Un exemple de mycorhize célèbre, c'est la truffe, ce champignon souterrain qui pousse en symbiose avec les racines des chênes truffiers.

 

Mycorhizes, des racines agrandies

Les filaments de ces champignons microscopiques sont appelés le mycéllium. Il se développe comme un prolongement des racines et permet aux végétaux d’assimiler plus facilement certains nutriments, mais aussi d’explorer les sous-sols bien au-delà de leur propre système racinaire. Très fin, il peut puiser eau et oligo-éléments dans des pores microscopiques et donc inexploités du sol. On considère que le volume du sol exploité par une plante mycorhizée peut-être multiplié jusqu’à mille ! Depuis peu de temps, on a découvert que par le biais de leurs mycorhizes qui se mélangent les unes aux autres lorsque leurs racines se frôlent, les arbres proches sont en contact souterrain et peuvent communiquer ou interagir.

 

Mycorhizes, un échange de bons procédés

Le mycéllium renforce les défenses naturelles des végétaux contre les agressions souterraines (bactéries, champignons, nématodes…) ou extérieures (ravageurs, sécheresse, froid…) tout en contribuant à stabiliser et aérer la structure du sol. Il leur permet également, nous l'avons vu plus haut, d'augmenter leur zone d'exploitation du sol. En échange, les champignons se nourrissent du sucre élaboré par la plante lors de la photosynthèse. Le développement des mycorhizes est favorisé dans un sol humifère, mais fortement réduit par l’usage d’engrais chimiques. En résumé, vive le paillis et les amendements organiques !

 

Mycorhizes, le point de vue provençal

Dans les sols pauvres en matières organiques, les mycorhizes sont moins présentes. Autant dire que le sous-sol provençal, qui est pourtant un haut lieu de la trufficulture, n'est pas leur terre de prédilection. Il y en a, évidemment, autour des racines des végétaux, mais en nombre moins important que dans un sol humifère. D'où l'intérêt de pailler nos sols, dans le potager, dans les massifs et sous la frondaison de nos arbres fruitiers ou d'ornement.

 

 

Retour à l'abc du jardinage bio