ABC du jardinage bio - G comme ... Grelinette

Très appréciée par les jardiniers bio qui cherchent à limiter les perturbations souterraines lors du travail du sol, la Grelinette et ses multiples avatars sont des outils malins et très utiles qui préservent le sol… et le dos. A essayer absolument !

 

Grelinette, mode d'emploi

L’utilisation de cette drôle de fourche à deux manches est pour le moins simplissime : on enfonce les dents droit dans le sol sur 20 cm, comme une bêche, puis on tire les deux manches en arrière. En revenant à la surface, les dents griffent le sol verticalement. Ainsi il n’est pas retourné comme lors du bêchage ou du labour, par contre il est largement aéré, et ameublit. Un griffage à la binette prépare ensuite le sol pour les plantations et permet d’incorporer en surface les éventuels amendements.

 

La grelinette, une double action bénéfique

L’absence de retournement préserve la pédofaune et l’activité biologique du sol. Les organismes anaérobiques des profondeurs ne sont pas exposés à l’air libre, et ceux de surface, qui à l’inverse, ont besoin d’oxygène, restent dans les premiers centimètres du sol. Autre avantage non négligeable, le travail est rapide et surtout, à l’inverse du bêchage, il préserve le dos.

 

La grelinette, honneur aux anciens

Rendons à César ce qui appartient à César : la Grelinette est le nom commercial d’un outil inventé par André et Olivier Grelin et breveté en 1964. Tombé depuis dans le domaine public, il a été largement recopié sous diverses appellations (fourche à bêcher, aérofourche, biogriff, biobèche…) qui toutes reproduisent le même principe avec plus ou moins de bonheur. Ancienneté oblige, le nom de grelinette est devenu le nom générique qui désigne ce type d’outil. On peut donc récupérer et piller sans vergogne une idée tout en restant correct. On est là en présence de gentlemen.

 

Grelinette, le point de vue provençal

Le principe de la grelinette est génial. Cependant, en sol argileux comme ici, l'outil n'est pas super adapté. Si elle est humide, la terre forme de grosses et lourdes mottes qu'il est difficile de bouger et de casser. C'est d'ailleurs dans ces moments où l'outil est mis à rude épreuve que l'on distingue les bonnes des mauvaises contrefaçons. A l'inverse, si la terre est sèche, il est impossible d'y enfoncer la grelinette sur plus de 10 cm... Dans tous les cas le résultat reste plutôt insatisfaisant. Cela dit, dans une terre devenue humifère, grâce à un paillis épais et permanent maintenu en place depuis plusieurs années, c'est un outil génial, comme nous l'avons dit tout à l'heure, même en Provence.

 

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