ABC du jardinage bio - F comme ... Fumier

Utilisé depuis la nuit des temps, le fumier est l’amendement le plus courant dans nos jardins. A la fois améliorateur de sol et fertilisant, c’est un vieil ami du jardinier bio.

 

Le fumier, au cul du cheval... mais pas que !

Le fumier est constitué de déjections animales mélangées à la litière (paille), le tout ayant subi une longue décomposition. Le plus répandu est le fumier de cheval. Il est dit « chaud », comme celui de mouton (riche en potasse), de lapin ou de chèvre. C’est-à-dire que, mis en tas, il monte facilement en température quand il est frais. A utiliser en sol argileux. Les fumiers de vache ou de porc sont « froids » et s’utilisent sur les terrains calcaires. Le fumier de poule est tellement riche en azote (5 %) qu’il peut être presque considéré comme un engrais

 

Le fumier, amendement roi

Le fumier est un amendement c'est-à-dire qu'il se destine à améliorer le sol afin que dans un second temps, celui-ci nourrissent les plantes. Les déjections animales apportent des micro-organismes qui activent la vie microbienne du sol. Quant aux matières fibreuses contenues dans la litière, elles structurent le sol et contribuent à la formation d’humus. Frais, on peut le trouver gratuitement auprès d’un élevage. On l’achète prêt à l’emploi dans le commerce, sous la forme de fumier décomposé ou, plus riche mais plus cher, déshydraté.

 

Utiliser le fumier

Le fumier s’utilise en sortie d’hiver et en début d’automne, à raison de 1 à 2 cm épandus à la surface puis incorporés dans les premiers centimètres du sol par griffage. Un dosage plus important pourrait saturer le sol et entrainer un lessivage, et donc une pollution des nappes phréatiques en matières organiques. Evitez de le mettre en contact avec les racines des plantes, qu’il pourrait « bruler ». Si vous récupérez du fumier frais, mettez-le à composter en tas plusieurs mois avant de vous en servir. Il sera plus stable, les éléments qu’il contient seront moins sensibles au lessivage et il sera exempt d’éléments pathogènes. .

 

Fumier, le point de vue provençal

Dans nos sols argilo-calcaire, l'apport d'un amendement ne peut être que bénéfique pour contribuer à le structurer et l'équilibrer, et tous les fumiers, froids ou chauds, sont bons pour le service. Si les vaches sont rares en Provence (sauf en camargue !) par contre il existe de nombreux centres équestres qui ne demandent qu'à se débarrasser des montagnes de fumier qui encombrent leurs arrières écuries. Pensez-y...

 

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